
La dysplasie des hanches : traitements
Traitement conservateur
S’il est possible d’envisager un traitement conservateur de la dysplasie de la hanche, ce dernier doit être bien conduit pour offrir une qualité de vie satisfaisante à l’animal.
Il repose sur l’emploi d’anti-inflammatoires non stéroidiens permettant de lutter contre la douleur, tout en diminuant l’inflammation de l’articulaire. Conformément au recommandations correspondant à ce type de traitement, un examen clinique et orthopédique complet, ainsi qu’un bilan biochimique et hématologique prélalables sont indispensables. Ils seront renouvelés à intervalle régulier pour contrôler l’efficacité, l’observance, et l’absence d’effets secondaires liés au traitement.
Si les AINS se révèlent insuffisants, ou ne sont pas supportés, des analgésiques plus spécifiques, tels que des dérivés morphiniques, peuvent être utilisé en association avec, ou en remplacement.
De très nombreux produits présentés comme des « chondroproteteurs » sont commercialisés dans le domaine vétérinaire. L’activité exacte de ces produits « in vivo », ainsi que leur réelle efficacité reste variable d’un individu à l’autre et non font malheureusement pas l’objet d’un consensus..
Un contrôle du poids, une activité physique adaptée et, si possible, de la physiothérapie sont des éléments clés de la gestion à long terme de la maladie (Le surpoids est l’un des principaux facteurs aggravants de la dysplasie de la hanche et de l’arthrose). Il est indispensable que l’animal conserve une activité physique régulière, adaptée à l’état de ses hanches. La marche en laisse et la natation limitent les impacts et les micro-traumatismes articulaires.
Opter pour un traitement conservateur chez un animal jeune non arthrosique est un pari sur l’avenir. Si l’animal ne parvient pas à s’adapter, il ne sera plus possible, compte tenu du développement du processus arthrosique, de faire appel aux traitements chirurgicaux préventifs. Les seules possibilités d’intervention chirurgicale seront l’excision de la tête du fémur (ou résection de la tête et du col fémoral RTCF), ou la prothèse totale de hanche (PTH).
Suivant les cas, le traitement chirurgical de la dysplasie de la hanche peut être préventifs ou palliatifs.
Les traitements préventifs
Leurs objectifs est d’améliorer le fonctionnement mécanique de l’articulation existante.
La symphysiodèse juvénile pubienne s’adresse à des animaux jeunes, âgés de 16 à 20 semaines. Elle consiste à induire une fusion précoce du cartilage de croissance de la symphyse pubienne, ce qui va permettent d’améliorer l’articulation en augmentant le recouvrement articulaire.
La triple ostéotomie pelvienne (TOP, ou TOB pour triple ostéotomie du bassin)est indiquée chez des animaux plus âgés : jusqu’à un an et parfois au delà. Il a été montré que la qualité des résultats est meilleure si l’animal est opéré précocement. Par le biais d’ostéotomies du bassin stabilisées par une plaque spéciale, elle permet elle aussi d’améliorer le recouvrement articulaire.
Les traitements palliatifs
Leurs objectifs est faire disparaître la douleur liée à l’arthrose.
La dénervation qui consiste à sectionner les fibres nerveuses responsable de la douleur au niveau de la hanche. Cette technique simple ne fait pas l’objet d’un consensus, son intérêt et sa réelle efficacité n’ont pas été prouvés sur la durée..
La résection de la tête et du col du fémur (RTCF) s’adresse à des animaux très gênés au plan fonctionnel. Le résultat fonctionnel est variable suivant le poids et la qualité de la musculature des fessiers. Il peut être excellent sur des animaux de petit format.
La prothèse totale de hanche (PTH) représente certainement l’intervention idéale pour de nombreux animaux, il en existe différents types permettant de s’adapter aux différents poids et différents gabarits de chien. Cette procédure permet de fournir à l’animal une articulation synthétique et indolore. Néanmoins le coût de cette intervention est assez élevé et limite son utilisation.