L’Endoscopie respiratoire : rhinoscopie, bronchoscopie, laryngoscopie

L’endoscopie, ou fibroscopie, consiste à observer l’intérieur d’un organe à l’aide d’une caméra située à l’extrémité d’un instrument (endoscope) souple ou rigide. L’image est transmise à un écran. L’endoscopie permet un examen visuel des cavités nasales (rhinoscopie), du naso-pharynx (naso-pharyngoscopie), du larynx (laryngoscopie), de la trachée (trachéoscopie) et des bronches principales (bronchoscopie). Un endoscope souple est utilisé pour l’examen du naso-pharynx, du larynx, de la trachée et des bronches tandis qu’un endoscope rigide de petit diamètre est utilisé pour examiner l’intérieur des cavités nasales en passant par les narines.

Outre un examen visuel de l’intérieur de l’organe, l’endoscopie permet également la réalisation de prélèvements (biopsies, lave broncho-alvéolaire, prélèvement cytologique…) en utilisant le canal opérateur situé à l’intérieur de l’endoscope. Ces prélèvements sont envoyés au laboratoire et permettent de préciser le diagnostic. L’endoscopie permet également certains actes thérapeutiques, évitant ainsi une intervention chirurgicale beaucoup plus lourde : retrait de corps étrangers retenus dans les cavités nasales, le naso-pharynx, la trachée ou une bronche, dilatation de sténose (rétrécissements) du naso-pharynx, mise en place de « stents » (prothèses) trachéales lors de collapsus…

Photo 1 : réalisation d’une endoscopie respiratoire chez un chat

Indications de l’endoscopie respiratoire

Les indications de l’endoscopie respiratoire sont multiples :

  • Ecoulement nasal (jetage) chronique
  • Eternuements
  • Saignement de nez (épistaxis)
  • Toux chronique
  • Difficultés respiratoires
  • Respiration bruyante, bruits de « râle » (cornage)
  • Suspicion de corps étranger nasal, trachéal ou bronchique
  • Suspicion de collapsus trachéal
  • Suspicion de paralysie laryngée
  • Exploration d’anomalies radiographiques broncho-pulmonaires inexpliquées
  • Suspicion d’asthme chez le chat…

Souvent, des prélèvements sont réalisées en cours d’examen afin de préciser le diagnostic et de déterminer la nature des anomalies observées en cours d’examen : biopsies de la muqueuse nasale ou bronchique, lavage broncho-alvéolaire (LBA)…

Photo 2 : corps étranger trachéal

Photo 2 : corps étranger trachéal

Réalisation pratique de l’endoscopie respiratoire

L’endoscopie nécessite la réalisation d’une anesthésie générale. Une hospitalisation sur la journée est généralement nécessaire. La consultation a lieu le matin. Le spécialiste en médecine interne prend connaissance du dossier, examine le patient et confirme que l’endoscopie est effectivement indiquée. Au besoin, d’autres examens complémentaires (analyses sanguines, radiographies…) peuvent être prescrits en complément de l’endoscopie. A l’issue de la consultation, l’animal est hospitalisé pour être préparé à l’anesthésie et à l’endoscopie. La sortie est généralement programmée en fin d’après-midi afin de permettre une surveillance pendant plusieurs heures après l’anesthésie pour s’assurer que le réveil se déroule sans complication. A ce moment-là, les anomalies observées à l’endoscopie sont expliquées et un traitement est généralement proposé. Les résultats de l’analyse des prélèvements sont par la suite transmis au vétérinaire traitant et au propriétaire de l’animal dès réception.

Préparation avant l’endoscopie

La préparation pour une endoscopie respiratoire est simple : seule une mise au jeun depuis la veille au soir (avant 20h) est nécessaire, comme pour tout examen sous anesthésie. L’eau peut être laissée en libre accès.

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