
La paralysie laryngée
L’entrée des voies respiratoires est protégée par deux cartilages, les cartilages aryténoïdes, qui s’ouvrent et se ferment en fonction des mouvements respiratoires. La paralysie laryngée correspond à l’absence de mouvement de ces cartilages. Ils sont alors immobiles obstruant l’entrée des voies respiratoires.
La paralysie laryngée peut avoir plusieurs origines : congénitale avec une apparition des signes cliniques dès la première année de vie ; être secondaire à un traumatisme cervical ; être secondaire à une compression des nerfs qui sont responsables du mouvement des cartilages aryténoïdes par une tumeur par exemple ; être idiopathique notamment chez des chiens vieillissants. Cette dernière origine est la plus commune. Etre idiopathique signifie que la cause de l’affection n’est pas clairement déterminée. A l’heure actuelle de nos connaissances, nous suspectons qu’une atteinte dégénérative neurologique soit responsable. Elle se traduirait par une paralysie laryngée mais également pas d’autres signes plus discrets comme une anomalie de la motricité de l’œsophage.
La paralysie laryngée se traduit par une modification du timbre de la voie, une intolérance à l’exercice, des bruits respiratoires, une fatigabilité, une détresse respiratoire. Les signes sont plus nets lors d’exercice ou de chaleur, moments ou la demande en air est plus importante.
Le diagnostic repose sur un examen du larynx et plus précisément des mouvements des cartilages aryténoïdes, sous anesthésie légère.
Le traitement est chirurgical. Il consiste à ouvrir et fixer un des cartilages pour libérer l’entrée des voies respiratoires. La chirurgie permet une amélioration rapide de la qualité de vie de l’animal. Dans à peine 5% des cas, les signes cliniques réapparaissent dans les semaines qui suivent la chirurgie. Cela est du à la casse du cartilage et son retour en position fermée, avant que la cicatrisation n’ait eu lieu. Il faut dans ce cas intervenir sur l’autre cartilage. A moyen et long terme, la complication majeure potentielle est l’existence de fausses déglutitions. Elles surviennent dans 10 à 15% des cas. Elles sont consécutives à l’ouverture permanente des voies respiratoires et au défaut de motricité oesophagienne.