
Plaques éosinophiliques chez le chat
Les plaques éosinophiliques sont fréquemment rencontrées en dermatologie féline. Elles sont hautement prurigineuses et il est possible que l’abrasion réalisée par les papilles de la langue du chat lors du léchage répété participe au développement des lésions.
Cliniquement elles se présentent sous forme de plaques érythémateuses, alopéciques, érodées à ulcérées, suintantes, bien délimitées rondes à ovales. Elles peuvent être unique ou multiples, leur taille varie de 0,5 à 5 cm de diamètre. Elles sont plutôt localisées sur l’abdomen, la face interne des cuisses et la zone périanale.
L’examen cytologique de calques cutanés par apposition montre un grand nombre d’éosinophiles.

Plaques éosinophiliques coalescentes sur la face interne de la cuisse d’un chat
Histologiquement, on observe un épiderme acanthotique et spongiotique avec une exocytose d’éosinophiles. Une mucinose épidermique et folliculaire est fréquente. Dans les cas avancés, l’épiderme est érodé, voire ulcéré. L’infiltration du derme par des éosinophiles est en général intense, diffuse et profonde. On n’observe pas de figures en flamme. Ces lésions sont similaires, quoique plus marquées, à celles observées lors de dermatite miliaire.

Examen cytologique d’un calque cutané prélevé par apposition sur une plaque éosinophilique : nombreux polynucléaires éosinophiles dont certains ont dégranulé, quelques hématies
Une réaction allergique (ectoparasites, trophallergènes, aéroallergènes) est le plus souvent à l’origine des plaques éosinophiliques. Certains cas répondent à une tantibiothérapie bien conduite.